Alors j'attends impatiemment les vacances, le départ, le petit frisson d'aventures... découvrir de nouveaux horizons: un autre pays, les alpes juliennes, les rivages de l'adriatiques et les rives de la fameuse rivière Soča (le héro de l'Adieu aux Armes d’Hemingway se serait battu à cet endroit lors de la première guerre mondiale) et se reposer dans des horizons bretons plus connus.
Photos par anticipation, glanées sur internet, pour rêver et se motiver, tout ce que j'aime: des montagnes, de vertes pâtures et une rivière bleu turquoise (crédits 2ème photo: Giuseppe Anello)
En attendant ces vacances, nous vadrouillons les week-ends, de ci de là, pour profiter du retour de la belle saison, des balades et baignades au bord des lacs auvergnats et savoyards, des festivals en tout genre, de la bourgogne si belle et si gourmande, des rencontres au détour d'un pré...
Week-end clunisois de l'abbaye au musée de l'école si spéciale à mes yeux
Mark Lanegan, un de mes favoris musicaux depuis longtemps... Mark, j'aime ta musique passionnément, même si ce concert n'a pas été à la hauteur de ta légende! tu aurais pu dire un tout petit peu plus que "Thank You"...
Mais je ne peux m'empêcher de t'écouter et de frissonner en entendant ta voix extraordinaire:
The Gravedigger's song
Je suis au niveau néant du tricot ou de la couture...
donc que des projets entamés, rien à montrer...
Mais par contre, je lis, je lis (mais je chronique pas beaucoup (!))
Le dernier en date, tout frais, lu d'une traite dans le train (
L'Office des Vivants de Claudie Gallay
Premier livre de Claudie
Gallay, l’Office des vivants est un livre très brut, sec comme un uppercut.
Selon la quatrième de
couverture : Dans une maison perdue en haut de la montagne habitent le
Père, la Mère, Marc et Simone. Et puis Manue, l’inattendue tombée du ciel un
nuit, belle et forte comme une étoile. Derrière le village des Cimes il y a une
forêt, pleine d’arbres majestueux et effrayants, et il y a des loups. Le père
travaille un peu, boit beaucoup, et cogne facilement ; les enfants
poussent telle l’herbe folle. Marc dit que, quand il sera grand, il partira
loin, et il amènera Manue avec lui.
Ayant beaucoup aimé Seule
à Venise et les Déferlantes, j’ai voulu découvrir un autre roman de Claudie
Gallay, le tout premier. Déjà est présent ce style quasiment unique, des
phrases courtes et sèches, qui claquent et qui me plaisent particulièrement. Chez Claudie Gallay, pas de fioritures, tout est brut, comme l’histoire de
cette famille, noire de crasse, de violence, de pauvreté.
Voici un petit extrait
pour illustrer le style de ce
livre :
« Avant, on ne gardait pas les morts dans les
caves. On les prenait et on les portait jusqu’au terre-plein à l’orée du bois.
Pour les loups. C’était sans honte. On faisait ce qu’il fallait, la veillée,
l’église, et puis, le lendemain, on les portait au bois. C’était une entente
avec les loups.
Maintenant, on garde les morts dans les caves, les
loups n’ont plus leur part et ils s’attaquent aux vivants. »
L'histoire de ce livre est, toutefois, tellement sombre, relatant une telle violence quotidienne, qu'il est difficile d'en parler et un peu douloureux à lire. J'ai eu un peu l'impression de transporter une histoire de Frison-Roche chez Zola....
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